C'ètait délicieux, concluse il Cardinale; le succès fut très grand [197]..

 Depuis Saint Vincent de Paul on trouverait difficilement un homme qui ait obtenu parmi le peuple une plus grande popularité que Dom Bosco; à Turin, berceau de ses oeuvres, la population l'acclame comme son bienfaiteur et lui donne le nom bien doux de Père des Pauvres, Pater Pauperum; c'était un des noms du Christ.

 Mais en outre de cela, ma femme et moi, nous n'avons pu trouver le moyen comme c'était notre plus grand désir, de vous présenter notre dernière enfant, petite fille de onze ans dont le développement physique laisse beaucaup à désirer.

 La Comtesse Trappani, sa fille et leur suite étaient dans le salon confondues dans la foule, qui, du reste, était composée de l'élite de la société.

 Ce soir, à la levée de l'audience, il était près de 9 Heures, 6o familles avaient eu leur entretien particulier.

 Grande affluence! Le soir Don Bosco était attendu par deux équipages: l'un de Mr de St-Phalle chez lequel il devait dîner; l'autre d'une malade qui demeure près de la gare du Nord.

 Il était huit heures du soir lorsque Don Bosco finit l'audience.

 Le jeune de St-Phalle était impatient de l'emmener dans sa famille réunie depuis 6 Heures pour le recevoir, mais il ne parut pas s'en préoccuper et dit avec grand calme qu'il irait chez lui, dans un moment, après avoir visité le maJade..

 C'était la Duchesse Salviati, dont la charmante fille, âgée de seize ans, entrait en agonie.

 La carte était détrempée des larmes de la malheureuse dame qui m'a raconté que l'enfant était en proie à une fièvre typhoïde qui ne laissait plus d'espoir de guérison aux médecins.

 Mr de Barruel présent sur le pallier était inflexible comme une roche devant l'infortuné vieillard qui s'arrachait les cheveux de désespoir et criait: «J'ai promis à la mère de l'enfant de lui ramener Don Bosco, je ne puis rentrer sans Don Bosco! ».

 C'était Mme d'Arsc..

 Tandis que j'avais toutes les peines du monde à garder mon poste et à empêcher les envahissements, vers 4 H. une dame vêtue de noir, mais aux allures singulièrement masculines m'a demandé Mr de Barruel; il était en haut, occupé à son courrier et j'avais ordre de ne pas le déranger.

 Don Bosco est arrivé' tard, il était tellement entouré dans la rue que pour venir de chez Mr le Curé, c'est-à-dire du N° 8 au N° 27, il a mis une heure et demie! Aussi était-il extrêmement fatigué.

 Il regarda l'infirme et dit: Si Don Bosco était seul il ferait marcher l'enfant, mais il y a là trop de monde; l'enfant marchera le jour-de l'Assomption; s'il est encore couché il écrira à Don Bosco: «Don Bosco, vous ne savez pas prier ».

 Nous ne nous étions trompés ni l'un ni l'autre: un groupe de dames s'était introduit par l'antichambre, nous les fîmes sortir non sans peine: l'une d'entre elles se jeta à genoux entre le secrétaire et moi, les mains jointes; elle supplia tant, qu'on la laissa..

 A peine était-il en haut de la rampe' qu'une femme du peuple crie: «Madame de Martimpré! » poussant en avant une jeune femme pieds nus, vêtue de haillons, tenant dans ses bras un enfant souffreteux, prêt à mourir.

 La Marquise de R. dont la voiture était dans la cour l'offrit au saint religieux.

 Le salon était encore littéralement bondé.

 C'était sur le chemin de l'Avenue de Messine.

 Cette dame me reçut très gracieusement et me dit combien c'était difficile d'approcher du saint homme.

 moins un quart Mme de Combaud entre au salon, m'annonçant que Don Bosco était sur le point de sortir de sa chambre.

 La Rue La Chaise était encombrée de fiacres et d'équipages.

 S'il en était.

 N. Vénérée Mère était du nombre des coopérateurs Salésiens et si elle eut vécu elle se serait toujours vivement intéréssée à votre Ouvre.

 S'il vous était possible de venir à présent quelle consolation n'apporteriez' vous pas à notre bien-aimée malade.

 S'il vous était possible, mon très révérend Père, de dire une messe pour ce pauvre malade, la famille vous en serait profondément reconnaissante.

 Dimanche dernier, c'était la fête de son Altesse Madame la princesse Blanche.

 Mon père le Marquis de Thezan Saint-Geniez était Coopérateur Salésien, et profondément attaché à tout ce qui avait rapport aux couvres Salésiennes..

 Et aussitôt la pensée d'une Cité ouvrière placée sur la hauteur, en un endroit charmant, dominant la ville et ses clochers, ayant à ses pieds le Château de Cormier, lui parut d'autant plus facile que ce côté là était complètement privé de secours religieux..

 Or nous avions d'excellents parents, le Due et la Duchesse de I,evis Mirepois, chez lesquels mon père descendait, comme il faisait toujours lorsqu'il était de passage à Paris..

 De plus la Duchesse était née Mérode Westerloo et fille d'une Thezan dont elle possédait encore de grands biens malgré les horreurs de la funeste Révolution de 1789.

 Il ne put le voir qu'un seul instant dans la maison hospitalière où il était descendu..

 Mais au déhors c'était bien autre chose... Tous les malheureux estropiés étaient là, accrochés à leurs béquilles, parlant, gesticulant et implorant de toutes leurs forces le secours d'un Saint!....

 - Regardez-moi, disait-il, hier j'était hydropique et maintenant je ne le suis plus.

 Mon père alors donna sa carte, sur laquelle était son nom et son adresse.

 Don Bosco lui répondit qu'il était sollicité à la fois de deux endroits bien différents, dans le nord de la France et dans le midi, aux environs de Nice, des terrains avec des bâtiments tout construits étaient prêts à le recevoir..

 Il remit donc à plus tard l'offre qui lui était fait... Et depuis tout en est resté là....

 Si dom Bosco était mort, d'un mot je vous dirais ce qu'il est..

 Mais, pauvre et isolé comme il l'était, par où commencer l'apostolat où il se sentait appelé?.

 C'était le 8 décembre 1841, dans la sacristie de l'église où dom Bosco allait dire la messe, et revêtait déjà les ornements sacrés.

 Du coup le premier oratoire de l'oeuvre était fondé.

 L'une de ces chambres était ornée d'un portrait de saint François de Sales.

 C'était au printemps de 1846..

 C'était presque son unique ressource.

 Ce hangar était tellement surbaissé qu'il faudrait creuser le sol pour s'y tenir debout; mais enfin c'était un abri contre le soleil et la pluie du ciel, c'était une tente, et elle était posée au Valdocco, là où devait s'élever plus tard la vaste maison projetée..

 On en avait creusé le sol, mais le toit était encore si peu élevé que l'archevêque, montant en chaire, le jour dé la confirmation, dut ôter sa mitre pour s'y tenir debout..

 Mais il était si affaibli, si chancelant, que les médecins lui prescrivirent trois mois de - repos et l'air natal..

 Il s'en alla chez sa mère, à quelques lieues de Turin, dans ce petit domaine des Becchi où s'était écoulée son enfance.

 Dom Bosco prit la montre aussi cordialement qu'elle était offerte, et la vendit le lendemain pour acheter les choses indispensables à l'installation de sa mère.

 L'heure de la croissance rapide était venue pour l'arbre Salésien.

 C'était dans le temps où il s'occupait, parallèlement avec son oeuvre, des jeunes détenus de la prison de Turin.

 Il était évident que si ces enfants avaient reçu une bonne éducation, ils ne se seraient pas laissés aller au mal..

 De cette façon le temps était absolument occupé depuis la première heure du jour jusqu'à midi.

 Il n'était bruit dans Paris, ces jours-ci, que de cet humble prêtre qui nous vient d'Italie, précédé d'une réputation compromettante, celle d'un homme qui fait des miracles..

 Il a prêché hier à la Madeleine, et l'église était pleine comme s'il s'agissait d'entendre le plus grand orateur; dès deux heures de l'après midi, il a fallu fermer les portes aux nouveaux arrivants; on se pressait jusque sur les marches du maître-autel: intentique ora tenebant..

 En quelques instants, il y eut plus de cent mille francs déposés à la sacristie, et ce n'était pas tout [371]..

 Saint Vincent de Paul non plus n'était pas orateur et sa parole accomplissait de ces miracles..

 J'ai vu, tout enfant, la cascina, où il avait passé ses premières années; c'était une ferme assez vaste, bien tenue, où les longues charrettes en usage en Piémont, étaient ornées d'arabesques et de sculptures au couteau..

 C'était Silvio, le martyr, martyr de ses illusions! Et il le reconnaissait lui-même quelquefois..

 C'était en 1841, il n'était point encore question de loger ces enfants, de les nourrir, ni de les vêtir.

 Don Bosco, était alors aumônier d'un refuge fondé par la marquise de Barol, cette excellente et sainte femme qui avait recueilli chez elle Silvio Pellico au sortir de prison, et avait entouré de bien-être ses dernières années.

 Enfin, on trouva une grange, mais quelle grange! elle était si basse de plafond, que l'archevêque de Turin, y venant officier, n'y put tenir avec sa mitre..

 Il en était réduit à louer un pré pour évangéliser ses enfants, encore le propriétaire en était-il mécontent, jugeant que son herbe disparaissait jusqu'à la racine.

 Et c'était certainement une folie, mais la plus belle de toutes, la folie de la charité..

 Voulez-vous une des histoires les plus étranges de Don Bosco: il catéchisait les jeunes détenus, à Turin, et était parvenu à les faire confesser tous, au nombre de deux cent cinquante.

 Pas un seul d'entre eux n'avait commis le moindre dégât et ne s'était écarté de la route..

 On raconte tout cela et plus encore, on dit enfin que l'autre jour, à l'école de la rue de Madrid, on conduisit Don Bosco à l'infirmerie où un enfant était gravement malade; le prêtre le bénit et lui commanda de venir le lendemain servir sa messe.

 La messe était annoncée pour 9h.; un peu avant 8h.

 En effet il n'était pas encore arrivé..

 Cependant Don Bosco ne paraissait pas encore à l'autel; quelques minutes après son arrivée, minutes qui me semblèrent si longues, M le Curé monta en chaire pour avertir que Don Bosco était très fatigué, qu'il ne parlerait pas du haut de l a chaire comme on l'avait espéré.

 Enfin vers 10 h. 5, le bruit de la canne du Suisse nous fit espérer que cette fois c'était lui.

 A, l'élévation, un silence extraordinaire pour une si grande multitude se fit, on n'entendit plus un seul bruit, on aurait cru vraiment qu'on était seul dans cette vaste église, et cependant elle était pleine comme aux jours de plus grandes fêtes.

 I$t toute cette foule était accourue d'après un simple avis affiché un jour d'avance sur les portes de l'Eglise.

 Pas une chaise ne restait dans les chapelles latérales, tous les passages étaient obstrués; dans la nef pas une chaise n'était libre, pas un coin n'était inoccupé.

 Quand, l'année dernière, il était venu passer une journée à Menton, je le lui avais promis..

 Il ne m'était pas donné alors de connaître les proportions de celui que j'avais l'honneur de recevoir, mais la foule était moins ignorante.

 Car à peine était-il arrivé-villa Imberti, que tout le monde attendait à la grille pour lui demander sa bénédiction..

 Le père Eymard l'écoutait avec ce regard profond, cet air de méditation intense, qui était le fond de sa physionomie.

 Puis après une longue méditation, ils s'étaient embrassés, avaient dit simplement « à Dieu e et chacun était parti, retournant à son oeuvre.

 L'heure que je prenais pour aller à Turin était à la fois la meilleure et la pire.

 C'était un petit vagabond qui errait dans les rues de Turin... Par hasard il entre dans la sacristie au moment où dom Bosco revêtait les ornements sacrés..

 Sa mère qui n'était que ma nièce est devenue ma fille par la mort de ma pauvre soeur.

 A Paris, on faisait le siège de la maison où il recevait, et on attendait souvent 7 à 8 heures pour voir arriver son tour et lui parler; c'était quelquefois minuit et on attendait encore.

 La chaire était adossée à un des immenses piliers dont la base était ornée d'une statue colossale de Saint Vincent de Paul qui tendait une main vers le ciel, et de l'autre montrait un petit enfant qu'il avait à ses pieds; de ses deux mains, il semblait embrasser le prédicateur placé devant lui..

 La foule l'a suivi même à la gare, et il était déjà dans le vagon, lorsqu'elle s'est prosternée de nouveau pour [558] recevoir une dernière bénédiction.

 Je n'avais jamais osé demander ma guérison, mais depuis que j'ai vu, Mon Révérend Père, que vous la demandiez j'ai été convaincue que telle était la volonté de Dieu..

 Il était si utile sur la terre qu'il semblait qu'on pouvait espérer le conserver encore; mais la couronne était prête et Dieu était pressé de la lui donner.

 Il lui disait lorsqu'il était si mal, que s'il mourait il ne regretterait qu'une chose: de la laisser seule.

 Samedi était l'anniversaire de la naissance de Madame (14 Juillet 1817 ).

 A la première demande qui lui avait été adressée, il avait fait répondre qu'il était très fatigué de son voyage en France, qu'il était malade lui-même, et qu'il ne pouvait pas se mettre en route pour le moment.

 Après la grand'Messe, Monseigneur a voulu recevoir toutes les personnes de sa Maison, Il était très faible et n'a pu adresser que quelques mots à chacune.

 Il y avait là Mr le Comte de Blacas, Mr le Marquis de Foresta, le duc della Grazia, le Bon de Raincourt, le Général de Charette, les Comtes d'Audigne, de Monti (Mr de Chavigni était allé à Vienne chercher le Docteur Vulpian qui arrivait de Paris), Messieurs Huet du Pavillon, Premont, le R. P. Role et moi.

 La veille au soir il avait dit en apprenant le retard involontaire du Saint Prêtre: Nous n'aurons pas encore la bénédiction dans la Maison cette nuit; mais dès le matin il voulut l'avoir et quand le Père sortit, il dit à Monsieur du Bourg qui l'avait introduit: Voyez-vous, mon Cher, ce n'est pas le premier venu que Don Bosco, je sens qu'il m'a guéri! Ce n'était pas encore la guérison, mais c'était la promesse de la guérison.

 Madame était assise à côté de son lit; chacun en passant, baisait la main à Monseigneur.

 Au milieu du repas, au moment où personne n'y pensait (Madame elle même n'était pas prevgnue) tout à coup paraît Monseigneur amené dans son fauteuil roulant.

 Lundi matin, fête de N. D. du Mont Carmel, Monseigneur voulut avoir la Messe de Don Bosco dans sa chambre et recevoir la Ste Communion de sa main; c'était dignement clôturer la neuvaine publique que nous venions de faire à Notre Dame de Lourdes.

 Sa présence était une consolation pour Monseigneur, mais il ne pouvait pas la prolonger beaucoup, ses enfants de Turin le réclament impérieusement.

 C'était une preuve que Monseigneur voulait donner au monde qu'Il leur avait pardonné du fond du coeur le tort de leur famille envers la Sienne.

 C'était pendant l'hiver de 1879 que nous passions à Hyères: on avait espéré que ce doux climat serait favorable à la santé de mon père sérieusement ébranlée par des deuils successifs.

 Mon père était soigné par le Docteur d'Espiney, un grand chrétien celui-là même qui devait, un jour, être l'historien de Don Bosco..

 Tout ce qui avait été à son usage, était gardé comme des reliques.

 Il était comme dans un jardin ou il se promenait avec des compagnons.

 La miné de Louis était très joulie; il semblait très content ou mieux parfaitement content.

 rière la voiture, quelques unes du moins; c'était une spectacle qui portait à rire, mais de consolation, en voyant une si neuve manifestation d'enthousiasme et d'affectueuse vénération..

 Tout le magasin, et il est très profond, était rempli de personnes rangées sur deux files et attendant que Dom Bosco passa au milieu d'elles pour leur donner sa bénédiction..

 Cette grande église était pleine de fidèles; le lendemain à huit heures Dom Bosco y a dit également là messe avec le même concours de personnes..

 Une jeune fille Mlle Almaric qui la veille était à toute extrémité, s'étant trouvée beaucoup mieux après avoir reçu la bénédiction de Dom Bosco, avait voulu venir entendre sa messe; elle est arrivée soutenue par deux personnes; et, en s'en allant, elle marchait toute seule; nous avons su depuis que la guérison s'est maintenue..

 A votre départ de Turin, mon très cher ami, je suis resté en peine pour votre santé, qui était pas bonne.

 Elle était là, tout ali bord de la vie, pas hésitante, noli, tout de mème légèrement inquiète.

 [133] La Croix, 10 dicembre 1934: " La Croix quotidienne u'était pas ancor née.

 In una sua relazione del 18 marzo 19o2 la Du Plessis madre, nuora della precedente, descrive così l'ingresso di Don Bosco nel palazzo: "Notre émotion était grande, en allant au devant du St homme dans l'escalier: il semblait si absorbé par la prière, qu'il ne fit guère attention à nos respectueux remerciements "..

 Il parla d'une manière très distincte; il était heureusement inspiré: il fut plein d'à - propos, d'arnénité et d'enjouernent ".

 ] Monseigneur et montant en voiture à Goritz avait ressenti une violente douleur à la jambe que le médecin attribua à un coup de fouet, mais qui n'était autre qu'une phlébite "..

 Au point qu'il ne pouvait plus entrer ou sortir qu'en fendant la foule des solliciteurs, qui se pressaient à sa porte, et encore fallait-il faire place presque de force, tant tout ce monde était avide d'être auprès de Dom Bosco, de le toucher et de lui parler..

 L'Église était comble.

 Dom Bosco était satisfait de la charité des Lyonnais..