Mot «Medecin» [162 fréquence]


01-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome I-Les Controverses.html
  A001000810 

 Se mocqueroit [192] on pas du malade qui voudroit chercher sa santé en Hipocrate sans l'ayde du medecin? ou de celuy qui voudroit chercher son droit en Justinien sans s'addresser au juge? Cherchez, luy diroit on, vostre santé, mais par le moyen des medecins; et vous, cherchez vostre droit et le procurez, mais par les mains du magistrat.


02-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome II-Defense de l'estendart de la Sainte Croix.html
  A002000257 

 Et pour vray, mes Freres, on ne croid pas sans rayson que la ait esté eslevé le Medecin ou le malade gisoit, et estoit bien convenable que la ou estoit tombé l'orgueil humain, [62] la s'inclinast aussi la divine misericorde.

  A002000666 

 Qui ne sçait que les plus saintz et anciens Peres de l'Eglise l'ont ainsy appellee? Saint Chrysostome, en une seule [163] homelie, luy baille passé cinquante tiltres d'honneur, et entre autres il l'appelle « esperance des Chrestiens, resurrection des mortz, chemin des desesperés, triomphe contre les diables, pere des orphelins, defenseur des vefves, fondement de l'Eglise, medecin des malades.

  A002000692 

 Hé pour Dieu, nos anciens Peres, arboristes spirituelz, nous descrivent la Croix pour un arbre tout pretieux, propre a la guerison et remede de nos maux, et sur tout des diableries et enchantemens; ilz nous font foy de plusieurs [179] asseurees experiences et preuves qu'ilz en ont faites: pourquoy ne priserons-nous toutes les croix, qui sont arbres de mesme espece et sorte que celles qui firent jadis miracle? pourquoy ne les jugerons-nous de mesme qualité et proprieté puysqu'elles sont de mesme forme et figure? Si ce n'est pas a tout propos et indifféremment que la Croix fait miracle, ce n'est pas qu'elle n'ait autant de vertu en nos armees qu'en celle de Constantin, mais que nous n'avons pas tant de disposition qu'on avoit alhors, ou que le souverain Medecin qui applique cest arbre salutaire ne juge pas expedient de l'appliquer a tel effect; mais c'est sans doute, qu'ayant tous-jours une mesme forme de representer la Passion, elle a tous-jours aussi une mesme vigueur et force autant qu'il est en soy.


03-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome III-Introduction a la vie devote.html
  A003000391 

 Mais aussi, de l'autre costé, n'est-ce pas un extreme danger aux ames lesquelles, par une tentation contraire, se font accroire d'estre purgees de leurs imperfections le premier jour de leur purgation, se tenans pour parfaittes avant presque d'estre faittes, en se mettant au vol sans aisles? O Philothee, qu'elles sont en grand peril de recheoir, pour s'estre trop tost ostees d'entre les mains du medecin! Ha, ne vous levés pas avant que la lumiere soit arrivee, dit le Prophete; levés vous apres que vous aurès esté assis: et luy mesme pratiquant cette leçon et ayant esté des-ja lavé et nettoyé, demande de l'estre derechef..

  A003000402 

 Ilz s'abstiennent du peché comme les malades font des melons, lesquelz ilz ne mangent pas parce que le medecin les menace de mort s'ilz en mangent; mais ilz s'inquietent de s'en abstenir, ilz en parlent et marchandent s'il se pourrait faire, ilz les veulent au moins sentir, et estiment bien heureux ceux qui en peuvent manger.

  A003000630 

 Si nous sommes bien humbles, Philothee, nostre péché nous desplaira infiniment parce que Dieu en est offencé, mais l'accusation de nostre peché nous sera douce et aggreable, parce que Dieu en est honnoré: ce nous est une sorte d'allegement de bien dire au medecin le mal qui nous tourmente.

  A003000809 

 Il faut donq dire le fait, le motif et la duree de nos pechés; car encores que communement on ne soit pas obligé d'estre si pointilleux en la declaration des pechés venielz, et que mesme on ne soit pas tenu absolument de les confesser, si est-ce que ceux qui veulent bien espurer leurs ames pour mieux atteindre a la sainte devotion, doivent estre soigneux de bien faire connoistre au medecin spirituel le mal, pour petit qu'il soit, duquel ilz veulent estre gueris..

  A003000829 

 Dites leur que deux sortes de gens doivent souvent communier: les parfaitz, parce qu'estans bien disposés, ilz auroyent grand tort de ne point s'approcher de la source et fontaine de perfection, et les imparfaitz, affin de pouvoir justement pretendre a la perfection; les fortz affin qu'ilz ne deviennent foibles, et les foibles affin qu'ilz deviennent fortz; les malades affin d'estre guéris, les sains affin qu'ilz ne tombent en maladie; et que pour vous, comme imparfaitte, foible et malade, vous aves besoin de souvent communiquer avec vostre perfection, vostre force et vostre medecin.

  A003000866 

 Obeisses au medecin, prenes les medecines, viandes et autres remedes pour l'amour de Dieu, vous resouvenant du fiel qu'il print pour l'amour de nous.

  A003001087 

 Il y a des cœurs aigres, amers et aspres de leur nature, qui rendent pareillement aigre et amer tout ce qu'ilz reçoivent et convertissent, comme dit le Prophete, le jugement en absynthe, ne jugeans jamais du prochain qu'avec toute rigueur et aspreté: ceux ci ont grandement besoin de tomber entre les mains d'un bon medecin spirituel, car cette amertume de cœur leur estant naturelle, elle est malaysee a vaincre; et bien qu'en soy elle ne soit pas peché, ains seulement une imperfection, elle est neanmoins dangereuse, parce qu'elle introduit et fait regner en l'ame le jugement temeraire et la mesdisance.

  A003001226 

 Y a-il une attention plus chagrine, plus melancholique et plus sombre que celle la? les mondains neanmoins ne disoyent mot, les amis ne se mettoyent point en peyne; et pour la meditation d'une heure, ou pour nous voir lever un peu plus matin qu'a l'ordinaire pour nous preparer a la Communion, chacun court au medecin pour nous faire guerir de l'humeur hypocondriaque et de la jaunisse.

  A003001565 

 O Philothee, qu'elles sont en grand peril de recheoir, pour s'estre trop tost ostées d'entre les mains du medecin! Ha ne vous levez pas avant que la lumiere soit arrivée, dit le Prophete: levez vous apres que vous aurez esté assis; et luy mesme pratiquant cette leçon, ayant esté desja lavé et nettoyé demande de l'estre derechef.

  A003001574 

 Ils s'abstiennent du peché, comme les malades font des melons: lesquels ils ne mangent pas, parce que le medecin les menasse de mort s'ils en mangent: mais ils s'inquietent de s'en abstenir: ils en parlent, et marchandent s'il se pourroit faire: ils les veulent au moins sentir, et estiment bien heureux ceux qui en peuvent manger.

  A003001853 

 Si nous sommes bien humbles, Philothee, nostre peché nous deplaira infiniment, parce que Dieu en a esté offencé: mais l'acusation de nostre peché nous sera douce et agreable, parce que Dieu en est honoré: ce nous est une sorte d'allegement de bien dire au medecin le mal qui nous tourmente..

  A003001871 

 Y a il une attention plus chagrine, plus melancholique, et plus sombre que celle là? Les mondains neantmoins n'en disoient mot, les amis ne se mettoient point en peine, et pour la meditation d'une heure, ou pour nous voir lever un peu plus matin qu'à l'ordinaire, pour nous preparer à la Communion, chacun court au medecin pour nous faire guerir de l'humeur hipocondriaque et de la jaunisse.

  A003001968 

 Si vous avez peché à jouer, expliquez si ç'a esté pour le desir du gain, ou pour le plaisir de la conversation, ainsi des autres: car encore que communement on ne soit pas obligé d'estre si pointileux en la declaration des pechez veniels, et que mesme on ne soit pas tenu absolument de les confesser; si est-ce que ceux qui veulent bien espurer leurs ames pour mieux atteindre à la saincte devotion, ils doivent estre soigneux de bien faire cognoistre au medecin spirituel, le mal pour petit qu'il soit, duquel ils veulent estre gueris.

  A003001987 

 Dites leur que deux sortes de gens doivent souvent communier; les parfaits, parce qu'estans bien disposez ils auroient grand tort de ne point s'approcher de la source et fontaine de perfection; et les imparfaits, afin de pouvoir justement pretendre à la perfection; les forts, afin qu'ils ne deviennent foibles, et les foibles, afin qu'ils deviennent forts: les malades, afin d'estre gueris, et les sains, afin qu'ils ne tombent en maladie: et que pour vous, comme imparfaite, foible, et malade, vous croyez de devoir souvent communiquer avec vostre perfection, vostre force, et vostre medecin.

  A003002294 

 Obeïssez au medecin, prenez les medecines, viandes et autres remedes pour l'amour de Dieu, vous resouvenant du fiel qu'il print pour l'amour de nous: desirez de guerir pour luy rendre service, ne refusez point de languir pour luy obéir, et disposez vous à mourir, si ainsi il luy plait, pour le loüer et jouïr de luy: et vous resouvenez que les abeilles au temps qu'elles font le miel vivent et mangent d'une munition fort amere; et qu'ainsi nous ne pouvons jamais faire des actes de plus grande douceur et patience, ny mieux composer le miel des excellentes vertus, que tandis que nous mangeons le pain d'amertume, et vivons parmy les angoisses.


04-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome IV-Vol.1-Traitte de l'amour de Dieu.html
  A004000189 

 Le medecin traittant un enfant de berceau, ne luy commande chose quelconque, mays il ordonne bien a la nourrice qu'elle luy fasse telle et telle chose; ou bien quelquefois il ordonne qu'elle mange telle ou telle viande, qu'elle prenne tel medicament, dont la qualité se respandant dans le laict, et le laict dans le cors du petit enfant, la volonté du medecin reussit en ce petit malade qui n'a pas seulement le pouvoir d'y penser.

  A004000238 

 La convenance donq qui cause l'amour ne consiste pas tous-jours en la ressemblance, mais en la proportion, rapport ou correspondance de l'amant a la chose aymee: car ainsy ce n'est pas la ressemblance qui rend aymable le medecin au malade, ains la correspondance de la necessité de l'un avec la suffisance de l'autre, d'autant que l'un a besoin du secours que l'autre peut donner; comme aussi le medecin ayme le malade, et le sçavant son apprentif, parce qu'ilz peuvent exercer leurs facultés sur eux.

  A004001081 

 Le pellican fait son nid en terre, dont les serpens viennent souvent piquer ses petitz: or quand cela arrive, le pellican, comme un excellent medecin naturel, de la pointe de son bec blesse de toutes pars ces pauvres poussins, pour avec le sang faire sortir le venin que la morseure des serpens a respandu par tous les endroitz de leurs cors; et pour faire sortir tout le venin il laisse sortir tout le sang, et par consequent il laisse ainsy mourir cette petite trouppe pellicane; mais les voyans mortz il se blesse soy mesme, et respandant son sang sur eux il les vivifie d'une nouvelle et plus pure vie: son amour les a blessés, et soudain par ce mesme amour il se blesse soy mesme.


05-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome V-Vol.2-Traitte de l'amour de Dieu.html
  A005000250 

 Ce que le medecin fit, et luy ayant tasté le poulz: «Il n'y a plus,» dit il, «aucun remede; devant que le soleil soit couché vous trespasseres.» «Mays que dires vous,» repliqua alhors le malade, «si je suis encor demain en vie?» «Je me feray Chrestien, je vous le prometz,» dit le medecin.

  A005000250 

 Le Saint pria donq Dieu, et impetra la prolongation de sa vie corporelle en faveur de la spirituelle de son medecin, lequel ayant veu cette merveille se convertit; et saint Basile, se levant courageusement du lit, alla a l'eglise et le baptiza avec toute sa famille.

  A005000250 

 Puis, estant revenu en sa chambre et remis dans son lit, apres s'estre asses longuement entretenu par l'orayson avec Nostre Seigneur, il exhorta saintement les assistans a servir Dieu de tout leur cœur; et en fin voyant les Anges venir a luy, prononçant avec extreme suavité ces paroles: Mon Dieu, je vous recommande mon ame et la remetz entre vos mains, il expira; et le pauvre medecin converti, le voyant ainsy trespassé, l'embrassant et fondant en larmes sur iceluy: «O grand Basile, serviteur de Dieu,» dit-il, «en verité, si vous eussies voulu, vous ne fussies non plus mort aujourd'huy qu'hier.» Qui ne void que cette mort fut toute d'amour? Et la bienheureuse Mere Therese de Jesus revela apres son trespas, qu'elle estoit morte d'un assaut et impetuosité d'amour, qui avoit esté si violent que, la nature ne le pouvant supporter, l'ame s'en estoit allee avec le bienaymé object de ses affections.

  A005000250 

 Saint Basile avoit fait une estroitte amitié avec un grand medecin, juif de nation et de religion, en intention de l'attirer a la foy de Nostre Seigneur; ce que toutefois il ne peut onques faire jusques a ce que, rompu de jeusnes, veilles et travaux, estant arrivé a l'article de la mort, il s'enquit du medecin quelle opinion il avoit de sa santé, le conjurant de le luy dire franchement.

  A005000257 

 Mais ses compaignons et serviteurs qui virent ainsy subitement tumber comme mort ce pauvre amant, estonnés de cet accident, coururent de force au medecin, qui venant, treuva qu'en effect il estoit trespassé; et pour faire jugement asseuré des causes d'une mort tant inopinee, s'enquiert de quelle complexion, de quelles mœurs et de quelles humeurs estoit le defunct, et il apprit qu'il estoit d'un naturel tout doux, amiable, devot a merveille et grandement ardent en l'amour de Dieu.

  A005000257 

 Sur quoy: «Sans doute,» dit le medecin, «son cœur s'est donques esclatté d'exces et de ferveur d'amour.» Et affin de mieux affermir son jugement il le voulut ouvrir, et treuva ce brave cœur ouvert, avec ce sacré mot gravé au dedans d'iceluy: «Jesus mon amour!» L'amour donques fit en ce cœur l'office de la mort, separant l'ame du cors sans concurrence d'aucune autre cause: et c'est saint Bernardin de Sienne, autheur fort docte et fort saint, qui fait ce recit au premier de ses sermons de l'Ascension..

  A005000349 

 Boire du vin contre l'advis du medecin, quand [83] on est vaincu de la soif ou de la fantasie d'en boire, ce n'est pas proprement mespriser le medecin ni son advis; mais dire: je ne veux point suivre l'advis du medecin, il faut que cela provienne d'une mauvaise estime qu'on a de luy.

  A005000357 

 Visiter les malades qui ne sont pas en extreme necessité, c'est une louable charité; les servir, est encor meilleur; mais se dedier a leur service, c'est l'excellence de ce conseil, que les Clercs de la Visitation des infirmes exercent par leur propre Institut, et plusieurs dames en divers lieux: a l'imitation de ce grand saint Sanson, gentilhomme et medecin romain, qui, en la ville de Constantinople ou il fut fait prestre, se dedia tout a fait, avec une admirable charité, au service des malades en un hospital qu'il y commença et que l'empereur Justinien esleva et paracheva; a l'imitation des saintes Catherines de Sienne et de Gennes, de sainte Elizabeth de Hongrie et des glorieux amis de Dieu, saint François et le bienheureux Ignace de Loyola, qui, au commencement de leurs Ordres, firent cet exercice avec une ardeur et utilité spirituelle incomparable..

  A005000432 

 Combien de fois nous est il arrivé d'avoir a contrecœur les remedes et medicamens tandis que le medecin ou l'apothicaire les presentoit, et que nous estans offertz par quelque main bienaymee, l'amour surmontant l'horreur, nous les recevions avec joye? Certes, ou l'amour oste l'aspreté du travail, ou il en rend le sentiment aymable.

  A005000491 

 Le medecin n'ordonnera jamais au febricitant de n'avoir pas soif, car ce seroit une impertinence trop grande; mais il luy dira bien qu'il s'abstienne de boire encor qu'il ayt soif.

  A005000563 

 La fille d'un excellent medecin et chirurgien estant en fievre continue, et sachant que son pere l'aymoit uniquement, disoit a l'une de ses amies: Je sens beaucoup de peine, mais pourtant je ne pense point aux remedes, car je ne sçai pas ce qui pourroit servir a ma guerison; je pourrois desirer une chose et il m'en faudroit une autre: ne gaigne-je donq pas mieux de laisser tout ce soin a mon pere, qui sçait, qui peut et qui veut pour moy tout ce qui est requis a ma santé? J'aurais tort d'y penser, car il y pensera asses pour moy; j'aurois tort de vouloir quelque chose, car il voudra asses tout ce qui me sera proffitable: seulement donq j'attendray qu'il veuille ce qu'il jugera expedient, et ne m'amuseray qu'a le regarder quand il sera pres de moy, a luy tesmoigner mon amour filial et luy faire connoistre ma confiance parfaite.

  A005001253 

 A vostre advis, Philothee, qui connoist mieux la bonté du vin: ou le medecin absteme qui n'en beut onques, ou le gromeur et taste vin de Greve? Celuy-la, sans doute, en sçait plus par discours, et celluy ci par experience.

  A005001433 

 Et poussant ses paroles au Ciel, il y lança quant et quand son ame, bienheureuse sagette, que l'amour sacré, comme un divin archer, tira dedans le blanc de [462] son celeste object! Ses compaignons et serviteurs voyans cet accident, estonnés et dolens, courent au medecin, qui venant, treuve qu'en effect il estoit mort; et pour faire jugement sur les causes d'une mort tant inopinee, s'enquiert de quelle complexion, de quelles meurs et humeurs estoit ce brave defunct, auquel on respondit quil estoit d'un naturel tout aggreable, doux, amiable, devot a merveilles et grandement ardent en l'amour de Dieu.

  A005001433 

 «Sans doute donques,» dit le medecin, «son cœur s'est esclatté d'exces et de ferveur d'amour et de joye.» Et pour mieux s'asseurer en son jugement il l'ouvrit, et treuva ce brave cœur tout ouvert, et ce sacré mot gravé au dedans: «Jesus mon amour!» L'amour donques fit en ce cœur l'office de la mort, separant l'ame du cors, et, sans autre concurrence de cause, l'amour donna la mort, mays mort d'amour, plus aymable que cent mille vies..

  A005001434 

 Et le medecin le voyant mort, se jetta sur sa poitrine, et fondant en larmes et souspirs: «En verité,» dit il tout haut, «o serviteur de Dieu, Basile, si vous eussies voulu, vous ne fussies non plus mort maintenant que quand je vous vis hier que vous ne mourustes pas.».

  A005001434 

 Le S t pria Dieu, et impetra la prolongation de sa vie corporelle en faveur de la spirituelle du medecin, [lequel] ayant veu ce miracle se convertit; et s t Basile, se levant du lit, alla en l'eglise et le baptiza avec toute sa famille.

  A005001434 

 S t Basile avoit fait un'extreme amitié avec un grand medecin juif, en intention de l'attirer a la foy de N. S.; ce que neanmoins il ne peut onques faire jusques a ce que, estant arrivé a l'article de la mort, il s'enquit du medecin quell'opinion il avoit de sa santé: lequel, luy ayant tasté le poulz, respondit quil n'y avoit plus de remede, et que devant que le soleil fut couché il ne seroit plus en vie.

  A005001434 

 «Mays que dires vous,» dit alhors s t Basile, «si j'y suis encor demain?» «Je me feray Chrestien, je vous le prometz,» dit le medecin.


06-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome VI-Les vrays entretiens spirituels.html
  A006000138 

 Il faut de plus remarquer qu'il y a des choses esquelles il faut joindre la volonté de Dieu signifiée à celle de son bon plaisir: comme si je tombe malade d'une grosse fievre, je voy en cest evenement que le bon plaisir de Dieu est que je demeure en indifference de la santé ou de la maladie; mais la volonté de Dieu signifiée est que moy, qui ne suis pas sous l'obeissance, j'appelle le medecin et que j'applique tous les remedes que je puis (je ne dis pas les plus exquis, mais les communs et ordinaires), et que les Religieux, qui sont sous un Superieur, reçoivent les remedes et traittement qui leur sont presentés, en simplicité et soubmission; car Dieu le nous a signifié en ce qu'il donne la vertu aux remedes, la Sainte Escriture le nous enseigne en plusieurs endroits et l'Eglise l'ordonne.

  A006000320 

 Voulez-vous que je vous die pourquoy nous demeurons si foibles? c'est parce que nous ne voulons pas nous abstenir des viandes mal saines; comme si une personne laquelle voudroit bien n'avoir point de mal d'estomac, demandoit à un medecin comment elle pourroit faire.

  A006000433 

 La grande sainte Paule estoit opiniastre à soustenir l'opinion qu'elle s'estoit formée de [247] faire des grandes austerités, plustost que de se sousmettre à l'advis de plusieurs qui luy conseilloyent de s'en abstenir; et de mesme plusieurs autres Saints, lesquels estimoyent qu'il falloit grandement macerer le corps pour plaire à Dieu, en sorte qu'ils refusoyent pour cela d'obeir au medecin et de faire ce qui estoit requis à la conservation de ce corps perissable et mortel.

  A006000637 

 Elle voit Nostre Seigneur dans sa maison, comme souverain Medecin, mais elle ne le regarde pas comme tel, si peu elle pensoit à sa guerison; ains elle le consideroit comme son Dieu, à qui elle appartenoit tant saine que malade, estant aussi contente malade que possedant une pleine santé.


07-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome VII-Vol.1-Sermons.html
  A007000166 

 Mays non; nous voulons dire que le malade, il vit selon la diete ordonnëe par le medecin, selon la regle, selon la maniere; et l'advocat, qu'il vit du gain (ou juste ou injuste, selon que l'advocat a l'ame bonne ou mauvaise), du gain qu'il faict par le moyen de ses livres.

  A007000166 

 Ne dict on pas: « Æger [21] ex dieta vivit, et regula medici; » le malade vit de la diete, il vit de la regle, il vit de la maniere que le medecin luy a baillëe? Certainement ce ne sont pas bons restaurans que la diete, la regle, la maniere escritte; les apoticaires n'y gaigneront gueres.

  A007000281 

 Ou bien disons que Nostre Seigneur a faict comme le bon mary, lequel voyant sa chere moitié atteinte de peste, sçachant quelque expert medecin qui en sceust guerir avec des tablettes, il va, et poussé d'une extreme affection de voir sa compaigne guerie, il offre cent beaux escuz de ces tablettes, sans s'amuser a considerer que les ingrediens d'icelles ne valent pas trois solz.

  A007000297 

 Et de vray, de quoy devrions nous avoir plus de desir que de la vie eternelle? S'il se trouvoit un medecin si fortuné qui trouvast quelque herbe qui peust asseurer cinquante ans de vie, mon Dieu, comme chacun y courroit, on n'y espargneroit rien.

  A007000297 

 Que si cinquante ans de vie seroyent tant recherchés et desirés, o combien devrions nous desirer la vie eternelle, vie sans mort, vie vrayement vie! Combien de fois irions nous trouver ce medecin, luy demandant: Domine, quid faciendo, vitam quinquagenariam possidebo? O que n'allons nous souvent a Nostre Seigneur, disant: Domine, pellem pro pelle, et omnia quæ habet homo dabit pro anima sua.

  A007000332 

 Et puys, ceste maladie a une tres mauvaise condition, c'est qu'elle est presque incurable, aussi bien que la paralysie corporelle; non pas que le sauverain Medecin ne le sçache et ne le puisse faire, mais parce que ceux qui en sont atteintz ne sentant pas leur mal, pour la pluspart, ilz n'ont point de recours au medecin si quelqu'un ne les y porte, comme vous voyes aujourd'huy; car, comme dict le Prov., 26, v. 16: Sapientior sibi videtur piger, septem viris loquentibus sententias.

  A007000724 

 Mais sur tout lhors qu'il se faict appeller Jesus, car les medecins ne guerissent pas tousjours, et partant il ne le faut pas qualifier medecin, mays Sauveur, d'autant que ses receptes sont infallibles..

  A007000724 

 Nostre Seigneur, grand et excellent Medecin de toutes nos infirmités, avant qu'arriver en ce monde, faict entendre par tout et son arrivëe et les maladies desquelles il guerit.

  A007000725 

 Hé, qui voudries vous donques qui les receust? N'est ce pas l'honneur au medecin d'estre recherché des malades, et d'autant plus que leurs maladies sont incurables? Nostre Seigneur, non tant pour repousser la temerité de ces Pharisiens, que pour nous donner courage de nous approcher de luy, rejette bien loin par similitudes ceste consideration pharisaïque.

  A007001354 

 Trop tard va on au medecin quand on est mort.


09-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome IX-Vol.3-Sermons.html
  A009000618 

 Nous sommes tous malades; la sainte Eglise est un hospital dans lequel il y a quantité de malades de diverses maladies, et le Sauveur est nostre souverain Medecin.

  A009000620 

 Comme au contraire, si nous croyons que nous sommes sains, robustes et gaillars, c'est alors que nous sommes plus mal et en plus grand danger; car ceux qui sont malades et ne croyent pas l'estre, ne veulent point suivre les ordonnances du medecin ni prendre aucun medicament, pensans qu'ils n'en ont pas besoin, et partant ils ne guerissent point, ains viennent à mourir.

  A009000620 

 Mais ceux qui croyent estre malades se sousmettent volontiers aux commandemens du medecin et à prendre tous les remedes qu'on juge leur estre propres pour les guerir, tellement qu'ils sont plus facilement remis en parfaite santé..

  A009000621 

 Ceux qui sont menacés d'apoplexie pensent estre pleins de santé, quoy qu'ils ayent la mort à la gorge, de sorte qu'ils ne veulent point de medecin; neanmoins ils meurent apoplectiques.

  A009000621 

 Il y a des ames grandement malades et si chargées de pechés et d'imperfections qu'elles sont bien dignes de [218] compassion, d'autant qu'elles sont en plus grand peril, parce qu'estans pleines de rancune, d'orgueil, presomption et de mille autres defauts, elles s'estiment neanmoins bien parfaites et bien saines et ne reconnoissent pas leurs maladies; partant elles ne recourent point au medecin, croyans n'en avoir aucune necessité, c'est pourquoy elles viennent à mourir de la mort eternelle..

  A009000675 

 Les Religieux ont esté appellés d'un nom grec qui a deux significations, dont l'une vaut autant à dire que remediateur, medecin, remede et medecine.

  A009000701 

 Nostre Seigneur, comme un bon et amoureux medecin de nos ames, prend le mal en sa racine, et au lieu de [254] l'orgueil il vient premierement planter la belle et utile plante de la tres sainte humilité, vertu qui est d'autant plus necessaire que son vice contraire est plus general entre tous les hommes.


10-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome X-Vol.4-Sermons.html
  A010000321 

 medecin vous salue..

  A010000324 

 Et vous, mes tres cheres Filles, ayant aujourd'huy fait la sainte Profession, j'ay formé cette imagination que vous estes saluées de cette mesme salutation et que l'on vous peut addresser ces paroles que le grand Apostre a mis dans ses Epistres: Luc, le tres excellent et tres cher medecin, vous salue, parce que cette sorte de salutation est merveilleusement propre tant pour vostre Profession que pour vostre condition, comme aussi pour la condition de celles qui demeurent au lieu où vous estes.

  A010000324 

 Il ne dit pas: Luc le medecin, ou Luc seulement, mais Luc, le tres aymé et le tres cher medecin, vous salue.

  A010000324 

 Saint Luc vous salue donques en qualité de medecin et encores de peintre; car bien que saint Paul ne le nomme pas peintre, si est-ce que selon la tradition ecclesiastique il l'estoit, comme le disent saint Damascene et Nicephore; et c'est luy qui a peint la sacrée Vierge, nostre [116] Mere et Maistresse.

  A010000324 

 Saint Paul escrivant aux Colossiens, de Rome où il estoit, les saluoit de la part du glorieux saint Luc; et entre toutes les autres salutations que l'on trouve dans cette Epistre on y remarque celle cy: Luc, le bien aymé disciple, le tres excellent et tres cher medecin, vous salue.

  A010000333 

 C'est assez dit sur ce premier point de la salutation que ce glorieux Evangeliste vous fait en qualité de medecin; passons au deuxiesme, qui est qu'il vous salue en qualité de peintre.

  A010000333 

 Il estoit non seulement medecin mais encores peintre; non point pour en tenir boutique et gaigner sa vie par cette profession, o non, il ne faut pas entendre cela, car estant medecin honnorable il avoit [121] assez de quoy s'entretenir honnorablement.

  A010000593 

 Ce que le medecin fit, et son guide le mena en une grande et spacieuse campagne où d'un costé il luy monstra des beautés incomparables, et de l'autre il luy fit entendre un concert de musique grandement delectable; puis le medecin se resveilla.

  A010000593 

 Or, saint Augustin dit que ce medecin luy avoit raconté qu'estant encores jeune il commença à douter que l'ame separée du corps peust voir, ouyr ou comprendre aucune chose; et se trouvant en cette erreur il s'endormit un jour.

  A010000593 

 Puis le sacré songe prit fin et le jeune homme laissa le medecin, lequel ne douta jamais plus de cette verité..

  A010000593 

 Quelque temps apres le mesme jeune homme luy apparut derechef en dormant et luy demanda: Me connois-tu bien? Le medecin respondit qu'il le connoissoit fort bien et que c'estoit luy mesme qui l'avoit conduit en cette campagne où il luy avoit fait ouyr un concert si aggreable.

  A010000594 

 Ainsy le rapporte saint Augustin, lequel ayant dit que le medecin luy raconta qu'il avoit ouy cette divine musique qui se chantoit à son costé droit, dans la campagne dont nous avons parlé, mais certes, adjouste-t-il, je ne me souviens pas de ce qu'il avoit veu du costé gauche.

  A010000697 

 Mais il reprint la fievre et se courrouça contre elle en la chassant, comme s'il eust voulu dire: Comment ose-t-elle demeurer au lieu où est le Medecin et la medecine de vie? Que ne s'enfuit-elle en ma presence sans attendre que je luy en fasse le commandement? Il est escrit que Dieu se courrouça contre la mer Rouge de ce qu'elle ne s'estoit pas dessechée; comme si l'on vouloit dire: La volonté de Dieu estant que la mer Rouge fust à sec, il la reprint, l'arguant de ce qu'elle ne s'estoit dessechée avant mesme qu'il le luy eust commandé.

  A010000708 

 O Dieu, combien y eut-il de malades en Capharnaum qui, sçachant que Nostre Seigneur, souverain Medecin, estoit là, tesmoignerent un tres grand empressement et avidité pour faire connoistre leur estat à celuy qu'ils sçavoyent les pouvoir guerir.

  A010000709 

 Ils ne doivent user ni de medecin ni de medecine; cela estant propre aux gens du monde de faire venir avec grand empressement les medecins, et d'employer frequemment des remedes, mais aux moines il ne leur est point licite.

  A010000712 

 Mais il n'en prend pas ainsy en ce temps; car outre que les drogues sont à meilleur prix, les medecins ne sont point non plus si rares; de là vient qu'on les employe plus facilement, si que pour le moindre mal il faut se medicamenter et courir à la haste pour appeller le medecin.

  A010000713 

 Elle n'estoit pas semblable à plusieurs personnes de ce temps, lesquelles si elles ont la migraine ou la colique il faut que chacun en soit empesché et que tout le voysinage en soit instruit, autrement elles ne sont pas contentes; ni à ceux qui pour le moindre mal veulent estre retirés à part dans une infirmerie à fin que chacun les plaigne et souffle sur iceluy; ni à ceux qui courent au medecin pour la plus petite incommodité qu'ils ressentent.

  A010000714 

 Nostre febricitante est admirable, car non seulement elle ne publie pas son mal, elle ne s'amuse point à en parler ni ne se met en devoir d'envoyer querir le medecin; mais, chose estrange, Nostre Seigneur estant en sa mayson comme un souverain Medecin qui la pouvoit guerir, elle ne luy dit mot touchant sa maladie; voire, elle ne le veut pas regarder en qualité de medecin, ains seulement comme son Dieu à qui elle appartient et en la santé et en la maladie.

  A010001042 

 Neanmoins, parce que le Saint Esprit est l'amour du Pere et du Fils on luy attribue les œuvres qui procedent de la bonté de Dieu, comme est la justification et sanctification des ames, ainsy que les œuvres qui procedent immediatement de la toute puissance, comme celles de la creation, sont attribuées au Pere; c'est pourquoy nous disons: «Je crois en Dieu, le Pere tout puissant, createur du ciel et de la terre.» Mais les œuvres de la sagesse sont attribuées au Fils parce qu'il est la Parole du Pere, [417] Mot Patris; c'est pourquoy l'œuvre de la redemption luy est attribuée, d'autant que, comme un tres sage medecin, il a sceu guerir la nature humaine de tous ses maux..


12-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XII-Vol.2-Lettres.html
  A012001296 

 C'est ce qui nous a fait penser a un autre remede, qui est d'emprunter sil se peut, quelque bonne somme de deniers, pour, par apres, vendre et mesnager a l'aise nos desseins; et nous sommes advisés de monsieur de Prangin, lequel on estime en semblables occasions asses bon medecin, pour autant quil a les drogues necessaires, pourveu que son urgent soit bien asseuré.

  A012001539 

 Recevés les donq, dis je, ma tres chere Seur, vous estimant foible de l'estomach spirituel, puisque le Medecin vous donne du vin, nonobstant les fievres des imperfections qui sont en vous.

  A012002398 

 Car je vous dis qu'en cela vous ne sçauries avoir fait faute, puisque le mal vous pressoit et vostre medecin spirituel estoit absent; que cela n'estoit pas changer de directeur, ce que vous ne pouviés faire sans perte bien grande, mais que c'estoit seulement se soulager pour l'attendre; que mes advis ne s'estendoyent que sur le mal present, qui requeroit un remede present, et partant ne pouvoyent nullement prejudicier a la conduitte generale de vostre premier directeur.

  A012002693 

 Estant malade, ne faites point d'autre orayson que jaculatoire, et ayés soin de vous, obeissant soigneusement au medecin, et croyes que c'est une mortification aggreable a Dieu; et quand vos Seurs le seront, soyes fort affectionnee a les visiter, secourir et faire servir et consoler.

  A012002816 

 Le P. Ignace de Loyole, qu'on va canoniser, le Mercredi Saint, mange de la chair sur la simpl'ordonnance du medecin, qui le jugeoit expedient pour un petit de mal quil avoit.

  A012002987 

 L'obeissance que vous rendres au medecin sera infiniment aggreable a Dieu, et mise en conte au jour du jugement..

  A012003021 

 Mais aussi, d'aller changeant sans propos c'est un'espece de dissolution, delaquelle il arrive que jamais la complexion de nostr'esprit n'est reconnëue par nostre medecin spirituel; et comment donques nous sçaura-il gouverner? Or bien, cela suffit.


13-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XIII-Vol.3-Lettres.html
  A013001204 

 Despuis mon retour de la visite, j'ay eu quelque ressentiment de fievre catarrheuse; nostre medecin n'a point voulu m'ordonner autre remede que le repos, et je luy ay obei.

  A013003169 

 Monsieur Robin, medecin de Dijon, de mes anciens amis et compaignons d'estude, m'a conjuré d'employer mon intercession vers vous pour y mettre une sienne fille, laquell'il m'escrit avoir un'extrem'affection a la vie religieuse.


14-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XIV-Vol.4-Lettres.html
  A014002236 

 On me vient appeller icy, et j'y vay soudain avec le medecin et apoticaire, qui la treuvent letargique et paralitique de la moytié du cors; mais lethargique en telle sorte, que neanmoins ell'estoit fort aysee a reveiller, et en ces momens de reveil elle tesmoignoit le jugement entier, soit par ces ( sic ) paroles, qu'elle s'efforçoit de dire, soit par le mouvement de sa main saine, c'est a dire delaquelle l'usage luy estoit demeuré.


15-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XV-Vol.5-Lettres.html
  A015001402 

 Nostre pauvre Seur de Chatel nous fit tellement peur [hier] au soir, que, par l'advis du medecin, nous luy donnasmes le Saint Huyle, qu'elle receut avec une foy et devotion [très grandes.

  A015001524 

 Le bon monsieur Faber, nostre medecin de cette ville, a despuis peu treuvé au Reposoir une lettre de ce bienheureux Pere, escritte de sa main, que j'ay esté consolé de voir et bayser.

  A015001707 

 Ah! faut il qu'un filz empesche de vivre l'ame du pere de son cors? Nostre bonne malade donneroit de bon cœur la vie pour la santé spirituelle de son medecin, et moy, pauvre, chetif pasteur, que ne donnerois-je pas pour le salut de cette deplorable brebis! Vive Dieu, devant lequel je vis et je parle: je voudrois donner ma peau pour le vestir, mon sang pour oindre ses playes et ma vie temporelle pour l'oster de l'eternelle mort..

  A015001707 

 C'est par le retour de ce pauvre medecin, qui n'a sceu guerir nostre Mere et que je n'ay sceu guerir, que [168] je vous fay ce mot.

  A015001709 

 Je recommande a vos prieres ce pauvre medecin malade; dites trois Messes a cette intention, affin qu'il puisse guerir nostre Mere et que nous le puissions guerir.

  A015002492 

 Je viens d'apprendre par M. le medecin Grandis le douloureux mais bienheureux trespas de madame vostre chere espouse.

  A015003394 

 Vous aves tort de faire scrupule de rompre le jeusne, puisque l'advis du medecin le porte..


17-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XVII-Vol.7-Lettres.html
  A017000507 

 J'espere neanmoins que le benefice de nature qu'ell'a eü apres une si longue retention, luy sera salutaire et que, moyennant les remedes que ce bon medecin, qui est fort experimenté, luy appliquera, le mal ne passera pas le septiesme, Dieu aydant, lequel nous prierons ardemment pour elle..

  A017001411 

 J'ay bien voulu essayer d'accommoder sa volonté avec celle du sieur de Barraux, mais ilz ont reciproquement refusé les ordonnances du medecin, disant qu'ilz n'estoyent pas malades; c'est a dire, ilz ont bien advoüé qu'ilz avoyent sujet de se vouloir l'un l'autre, mais qu'ilz n'avoyent nulle intention de se rechercher pour en tirer satisfaction, pour le respect qu'ilz devoyent a la vostre, laquelle je les exhorteray tous-jours de reverer comme le sanctuaire de leur bonheur.

  A017001934 

 M. de Galles, medecin de Sessel, m'a envoyé la lettre ci jointe que vous verres, comme aussi M. Guydeboys cett'autre..

  A017003971 

 Les commencemens que je veoy icy sont si heureux, qu'il fault, Monseigneur, que je vous die ce que j'ay apris d'un bon medecin: qu'encor que l'on veuille faire nourrir les enfans par d'autres que par leur mere, il seroit a souheter, pour le proffit de l'enfant, que la vraye mere luy donnast le premier laict, par un secret de nature qui, donnant et faisant produire l'enfant, ne manque pas a fournir ce qui est pour son mieulx.


18-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XVIII-Vol.8-Lettres.html
  A018001270 

 Le medecin qui la servoit en sa derniere maladie disoit que si les Anges pouvoyent mourir, ilz voudroyent mourir de la sorte..

  A018001285 

 Toute cett'annee nous avons vescu parmi les adversités, et je croy que vous aures sceu le trespas inopiné de mon frere et de, ma seur, que j'appelle inopiné, car, qui l'eut pensé? mais trespas tres heureux pour le genre et la sainteté du passage; car, particulierement ma chere petite seur, fit sa (sic) depart avec tant de pieté et de suavité, qu'un docte medecin qui le vit me dit que si les Anges estoyent mortelz ils desireroyent cette sorte de mort.

  A018001306 

 Cependant, bonjour, ma tres chere Mere; Dieu soit nostre medecin et nostre guerison luy mesme..

  A018001397 

 Je ne pouvois mieux faire recevoir mon remerciement au celeste Medecin qui vous a guerie, que par les mains de ma Dame sa Mere, Marie conceuë sans peché, nostre chere et souveraine Maistresse.

  A018003765 

 Je ne sçay pourquoy je vous escris si largement; c'est mon cœur qui ne se lasse pas de parler au vostre, mais il faut [390] que je finisse pour entrer au bain, puisque je suis entre les mains du medecin..


19-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XIX-Vol.9-Lettres.html
  A019000932 

 Nos petites choleres, nos petitz chagrins, les petitz frissonnemens de cœur sont des restes de nos maladies, que le souverain Medecin nous laisse affin que nous craignions la recheute, que nous nous humilions et demeurions en une sincere sousmission.

  A019001180 

 Mon Dieu, ma Fille, ne vous tenes nullement chargee de souffrir ce qu'il faut que vous souffries: c'est pour la tressainte volonté de Dieu, qui a donné ce poids et cette mesure a vostre estat, corporel; mais l'amour sçait tout et fait tout; il me rend ce me semble, medecin..

  A019002110 

 Quand le medecin doit entrer dans le monastere pour quelque malade, il suffit quil ayt licence au commencement par escrit, et elle durera jusques a la fin de la maladie; le charpentier et masson, jusques a la fin de l'œuvre pour laquelle il entre..


20-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XX-Vol.10-Lettres.html
  A020002457 

 Que ce fut un bon advis, Madame, que celuy que vous receutes de son inspiration, vous proposant de vous retirer pour un peu de la presse des consolateurs du monde, quoy que bons consolateurs, pour, en repos, remettre la playe de vostre cœur es mains du Medecin et Operateur celeste! puisque mesme les medecins terrestres confessent que nulle guerison ne se peut faire sinon en la quietude et tranquillité.


21-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXI-Vol.11-Lettres.html
  A021001929 

 M r le medecin Robin et M le sa femme..


23-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXIII-Vol.2-Opuscules.html
  A023000314 

 Quand je voy, o mon Sauveur, vostre Pere avoir tant aymé le monde qu'il vous a donné pour en estre le Pasteur et Medecin, hé, quelle merveille est ce, dis je, [si] le Filz, d'esgale ains de mesme bonté, s'est encor donné luy mesme pour estre la pasture et la medecine, pour se rendre tousjours tant plus Sauveur, Roy et Seigneur, du tout et par tout nostre?.

  A023000358 

 Et ce qui aydoit à la continuation de telles meschantes parolles, estoit le pernicieux livre d'un certain qui se disoit medecin de Paris, combattant la puissance des exorcismes, contre le commun sentiment de l'Eglise; lequel livre, tout remply de calomnies, quoy qu'il eust esté dédié au Roy, monstroit bien par son tiltre l'impieté et tromperie de son autheur.

  A023000359 

 Le marquis de Cambis ( Vie manuscrite de saint François de Sales, 1762, vol. I er, p. 245) attribue également l'ouvrage à l'Apôtre du Chablais: «parce que le livre du medecin estoit fort gousté dans le» bailliage, dit-il, c François de Sales se crût en droit d'y répondre.» Le «precis» qu'il en fait est beaucoup plus long que celui de Charles-Auguste.

  A023000364 

 — Le même biographe, suivi par Cambis, place en 1597 la rédaction du Traité de la Démonomanie, motivée, dit-il, par «le pernicieux livre d'un certain... medecin de Paris... dedié au Roy» Henri IV. Or, ce livre est, sans nul doute, le D iscours veritable sur le faict de Marthe Brossier de Romorantin, imprimé à Paris par Mamert Patisson, en 1599; il fut, en effet, dédié au Roi, et même écrit sur son ordre; le privilège est du 13 juillet.

  A023001771 

 Ayes une grande netteté et pureté de conscience, puisque vous pretendes de nettoyer et purger celle des autres, affin que l'ancien proverbe ne vous serve de reproche: Medecin, gueris toy toy mesme; et le dire de l'Apostre: En ce que tu juges les autres, tu te condamnes toy mesme.

  A023001774 

 Ayes la prudence d'un medecin, puysque aussi les pechés sont des maladies et blesseures spirituelles, et consideres [281] attentivement la disposition de vostre penitent pour le traitter selon icelle.


24-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXIV-Vol.3-Opuscules.html
  A024003843 

 Item, la Sainte Mayson fournira medecin, apothicaire cyrurgien, avec tous les medicamens..


25-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXV-Vol.4-Opuscules.html
  A025000327 

 Pline note que Charmis, medecin marseillois, renversa toute la methode des autres medecins; et qu'entre autres choses, il ostoit l'usage des bains chauds et faysoit des bains d'eau froide, et qu'il avoit veu de senateurs, mesme en plein hiver, grincer des dens dans ces bains froids.

  A025000438 

 Mays celle dont la necessité de maladie requiert qu'elle se baigne, qu'on ne retarde pas davantage, ains que cela se face sans murmuration, par l'advis du medecin, en sorte que, quand mesme elle ne le voudrait pas, il soit fait ce quil faut faire pour sa santé.

  A025000439 

 Si ce n'est pas chose asseuree, qu'on s'en conseille au medecin..

  A025000525 

 Quand le confesseur, medecin, apoticaire, cirurgien, masson, charpentier, ou tel autre qui par necessité et avec licence entrera dans le monastere, sera arrivé a la porte, deux Seurs le viendront prendre pour le conduire au lieu ou il doit faire sa charge, ayant auparavant fait sonner une clochette, affin que les Seurs se retirent en leurs chambres ou es lieux de leurs offices pour eviter d'estre rencontrees; ce qui se fera de mesme a la sortie, sans que les Seurs deputees a la conduite devisent avec ces personnes-la, sinon pour respondre..

  A025000547 

 On excepte neanmoins que la Superieure puisse prouvoir, non obstant le sort du billet, aux Seurs qui ont beaucoup a escrire, comme l'Œconome, et a celle que le medecin jugeroit que pour le soulagement de la santé il falut donner quelque chambre plus aeree.

  A025000846 

 Elle se chargera de tout ce qui appartient a l'infirmerie et au service des malades, dont elle tiendra un memoyre; et aura un extreme soin que les chambres soyent nettes, propres et bien ornees d'images, feuillages et bouquetz, selon que la sayson le permettra, et que rien ne demeure autour des malades qui puisse rendre des puanteurs, ains au contraire, si le medecin le permet, elle y tiendra tous-jours des bonnes senteurs et odeurs..

  A025001738 

 Or, le medecin, cyrurgien, Confesseur, ou manœuvre devant entrer par necessité en la Mayson, il sera conduit au lieu ou il doit faire sa charge par deux des Dames qui feront auparavant sonner une clochette qui s'entendra parmi la Mayson, affin que l'on sache quil y a des hommes dedans, et que toutes se retirent en leurs chambres et au heu de leurs offices, sans qu'il soit permis a aucune de se tenir en lieu ou elle puisse rencontrer ceux qui entrent, sinon que la Superieure les fit appeller pour cela..

  A025001739 

 Le medecin et cyrurgien feront tous-jours leurs charges en presence de deux Dames qui les accompaigneront; et quant au Confesseur, tandis quil confessera les malades qui ne peuvent venir a la treille, ou quil donnera l'Extreme Unction, ou qu'il aydera les mourantes, il fera le tout en sorte quil soit veu des deux Dames qui l'accompaigneront.

  A025001740 

 Que sil se peut bonnement faire, telz parens n'entreront qu'avec le medecin ou Confesseur, affin qu'on ne multiplie pas les entrees.

  A025001746 

 La clef de la porte [et de la grille] demeurera es mains de la Superieure, et [quant il faudra fair'entrer le medecin, ou le Confesseur, ou quelqu'autre homme, on sonnera une clochette au paravant...] le medecin, ou Confesseur, ou quelqu'autre homme entrant en la Mayson, il sera conduit droit au lieu ou il doit faire sa charge (sans qu'il luy soit loysible de divertir ailleurs) par deux des Dames qui feront au paravant sonner une clochette parmi la Mayson, affin que toutes les autres se retirent en leurs chambres, ou au lieu de leurs offices; et ne sera permis a aucune de [venir rencontrer...] se tenir en lieu ou elle puisse estre veue ou rencontree de ceux qui entreront, sinon que la Superieure la fit appeller pour cela..

  A025001747 

 Le medecin et cyrurgien feront leur ( sic ) charges tous-jours en presence des deux Dames qui les accompaigneront, [et ne diront... parleront...] Et quant au Confesseur, tandis quil confessera les malades qui ne peuvent venir a la [grillej treille, ou quil donnera [217] [le S t Huile] l'Extrem'Unction, ou qu'il aydera les mourantes, il le fera [tous-jours a la veue...] en sorte quil puisse estre veu des Dames assistentes.

  A025002004 

 Elle aura la charge de tout ce qui appartient a l'Infirmerie et au service des malades, et en fera un memoyre; comme aussi elle devra tenir les chambres bien nettes, solliciter celle qui appreste, pour donner les repas aux malades selon l'ordonnance du medecin duquel elle la recevra.

  A025002355 

 Le confesseur, donq, medecin, apothicaire, cyrurgien, maçon, charpentier ou tel autre venant par necessité en la Mayson, il sera conduit au heu ou il doit faire sa charge par deux des Seurs, lesquelles feront auparavant sonner une clochette, affin que l'on sache qu'il y a des hommes dedans, et que toutes les Seurs se retirent en leurs chambres et es lieux de leurs offices pour esviter d'estre veuës et rencontrees par ceux qui sont entrés..

  A025002356 

 Le medecin, apothicaire et cyrurgien feront tous-jours leur charge en presence de deux Seurs qui les accompaigneront.

  A025002357 

 Mais sil ne se peut pas faire aysement, on observera a leur entree et visite ce qui a esté dit des entrees des confesseurs et medecins; et que ce ne soit qu'une seule fois a chaque maladie que lesditz parens puissent entrer seulz, combien qu'avec le medecin et confesseur ilz puissent entrer plusieurs fois, ainsy qu'on le jugera expedient.

  A025002357 

 Or, outre ceux-la qui pour telles urgentes necessités pourront entrer dans la Mayson, pour la consolation des plus proches parens des Seurs et attendu qu'il n'y peut avoir aucune apparence de mal, les peres et les filz pourront entrer pour visiter leurs filles et meres, quand toutefois elles seront tellement malades qu'elles ne pourront descendre au parloir et qu'on jugera leurs maladies devoir estre perilleuses; et s'il se peut bonnement faire, telz parens n'entreront qu'avec le confesseur ou medecin, affin qu'on ne multiplie pas les entrees.

  A025002358 

 On n'appellera jamais le confesseur, medecin, apothicaire ou cyrurgien la nuit, sinon en cas de tres grande necessité et peril de mort.

  A025002441 

 Toutefois, si les Seurs qui ont beaucoup a escrire, comme l'Œconome, tiroyent quelque chambre trop obscure, on pourroit, par l'ordre de la Superieure, pourvoir a cette necessité, comme aussi a celle de quelque Seur melancholique [372] qui auroit besoin de beaucoup sejourner dedans sa chambre et a laquelle le medecin jugeroit en devoir estre donné une qui fut bien aeree..

  A025002620 

 Elle sollicitera celles qui apprestent pour les malades de bien suivre les heures ordonnees par le medecin, duquel elle recevra et taschera de bien entendre toutes les ordonnances, et mesme les marquera dessus ses tablettes pour les faire suivre de point en point, sans rien changer..

  A025003003 

 Pour la santé: Faire voir au mois de may au medecin celles qui auront besoin d'estre purgees; canelle, safran, herbes potageres, quelles? marjolaine, hyzope..

  A025003095 

 Elle sçaura combien il faut d'estoffe pour un ornement d'eglise et le memoire des meubles qu'il faut faire donner aux pretendantes; comme aussi ce que l'on donne aux Confesseurs, aux pauvres tous les moys, au medecin, au procureur du Monastere, et autres telles choses dequoy on a besoin journalierement..

  A025003179 

 La Seur Infirmiere escrira les remedes que le medecin ordonnera, si luy mesme ne le fait, ou que la chose fust si facile qu'il n'en fust pas besoin..

  A025003182 

 Quand elle reconnoistra quelques desirs des malades ou jugera quelque chose leur estre propre, soit pour les remedes et soulagemens extraordinaires ou qu'elles fussent fort desgoustees, elle en advertira la Superieure; comme aussi quand le medecin commandera qu'on achete quelque chose pour leur necessité, affin qu'il se face promptement..

  A025003184 

 S'il y a des Seurs malades de quelque maladie dangereuse, elle se gardera bien de servir les autres de ce qu'elles ont touché, et s'enquerra soigneusement du medecin s'il juge que la malade doive mourir, affin de la faire preparer a la reception du Saint Sacrement, et advertira promptement la Superieure quand elle la verra decliner.

  A025003187 

 Et qu'elle ne mette point devant elles toutes leurs portions, si elle juge qu'elles ne les desirent, ains les servira a mesure qu'elles mangent, n'estant pas aussi necessaire, quand il y a plusieurs malades, de faire a chacune leurs portions, ains on doit mettre pour toutes ensemble; et elle les servira [471] chacune selon leurs besoins, si ce n'est qu'il faille quelque viande plus particuliere a quelques unes: dequoy elle en advertira des le soir la Despensiere et de ce qu'il faut pour leur dejeusner et disner; et des la recreation d'apres le disner ce qu'il faut pour leur gouster et souper, quand elle jugera que quelque chose de particulier leur sera necessaire, sans pourtant exceder aux diversités des choses qui peuvent trop surcharger celles qui apprestent, sinon lhors que le medecin aura reglé leur manger..

  A025003579 

 Quand au medecin, chirurgien, confesseur, manœuvres qui doibvent entrer par necessité, ilz seront conduicts aux lieux ou ils doibvent ferre leur charge par deux Sœurs qui feront auparavant sonner une clochette parmi la Maison,.

  A025003583 

 Que s'il ne se peut aisement, on observera a leurs entree et visite ce qui a esté dict icy dessus de l'entree du Confesseur et medecin..

  A025003583 

 Que sil se peut bonnement fere, tels parens n'entreront qu'avec le medecin ou Confesseur, affin de ne multiplier tant les entrees.


26-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXVI-Vol.5-Opuscules.html
  A026000312 

 Resusciter un enfant mort n'est pas en la possibilité de la mere; le guerir estant extremement malade, est chose possible, mais non pas facile; mettre le feu a sa playe par ordonnance du medecin est possible et facile, mais non pas avec promptitude, ains avec resistance et frayeur; rafraischir son appareil se fait facilement, possiblement, promptement, mais non allegrement; mays apres qu'il est gueri, le recevoir et accueillir entre ses bras, se fait possiblement, facilement, promptement et gayement.

  A026002266 

 Il ne faut pas appeller le medecin que pour la vraye necessité et tous-jours avec dispense pour chaque malade, si ce n'est que l'on fust bien pressé; l'on ne leur doit parler des filles que fort discrettement et en sorte que la modestie y soit observee..





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