05-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome V-Vol.2-Traitte de l'amour de Dieu.html |
A005000437 |
Or, voyla toutefois le grand Job, comme roy des miserables de la terre, assis sur un fumier comme sur le throsne de la misere, paré de playes, d'ulceres, de pourriture, comme de vestemens royaux assortissans a la qualité de sa royauté, avec une si grande abjection et aneantissement que, s'il n'eust parlé, on ne pouvoit discerner si Job estoit un homme reduit en fumier, ou si le fumier estoit une pourriture en forme d'homme; or, le voyla, dis-je, le grand Job, qui s'escrie: Si nous avons receu des biens de la main de Dieu, pourquoy n'en recevrons nous pas aussi bien les maux? O Dieu, que cette parole est de grand amour! Il pese, Theotime, que c'est de la main de Dieu qu'il a receu les biens, tesmoignant qu'il n'avoit pas tant estimé les biens parce qu'ilz estoyent biens, comme parce qu'ilz provenoyent de la main du Seigneur: ce qu'estant ainsy, il conclud que donques il faut supporter amoureusement les adversités, puisqu'elles procedent de la mesme main du Seigneur, esgalement aymable lhors qu'elle distribue les afflictions comme quand elle donne les consolations. |
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A005001362 |
C'est pourquoy elle s'escrie: Hé Dieu, qu'y a il au ciel pour moy et que desire-je autre que vous sur la terre? [428] Dieu de mon cœur et mon heritage! C'est pourquoy on quitte tout, et sachant que S t Paul a dit que les mariés ont leur cœur partagé par ce quilz doivent plaire a leurs parties, on se resoult a la chasteté sainte, on estime toutes choses comm'un fumier affin de gaigner nostre Seigneur, on quitte tout ce qui peut mettre division en nostre cœur: les honneurs, les richesses, les playsirs.. |
06-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome VI-Les vrays entretiens spirituels.html |
A006000311 |
Il ouvrit la bouche pour la prononcer, mais il se retint, et prenant [146] du fumier qu'il enterroit avec les choux: Ah! meschante langue, dit-il, je t'apprendray bien s'il faut ainsi injurier ton frere; et soudain se prosterna à deux genoux, suppliant le Frere de luy pardonner. |
08-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome VIII-Vol.2-Sermons.html |
A008001427 |
Voyez Job, bon et juste; ses amis, méchants et injustes: celui-là tombe en putréfaction sur [181] un fumier, ceux-ci rient et se moquent de lui en sa présence. |
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A008002192 |
Lorsque la terre est couverte de brouillards, il est difficile de distinguer les agréments ou la laideur d'un site, de dire: là est le jardin, là est le fumier. |
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A008002633 |
Les péchés sont boue et fumier, mais par le repentir et la confession ils se transforment en roses et en lis.. |
09-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome IX-Vol.3-Sermons.html |
A009000231 |
Ouy mesme la posture d'estre gisant est bonne, et semble que d'elle mesme elle prie; car ne voyez-vous pas le saint homme Job couché sur son fumier, faire une priere si excellente qu'elle merite que Dieu l'escoute? Or, cela soit dit ainsy.. |
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A009000673 |
Ils seront à bonne enseigne nommés successeurs du grand Apostre, puisqu'ils pourront veritablement dire: J'ay reputé [241] toutes choses de ce monde comme ordure, puanteur et en fin comme fumier, pour mieux gaigner Jesus Christ et sa bonne grace. |
10-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome X-Vol.4-Sermons.html |
A010000248 |
Celle qui estoit un fumier de tres mauvaise odeur devint par cette cou version un tres beau lys, une fleur de tres suave odeur, et d'autant plus qu'elle estoit pourrie et puante, elle fut purifiée et renouvellée. |
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A010000248 |
L'experience nous le monstre journellement: au commencement du printemps on remplit la terre de [83] fumier, et les plantes qui y croissent en tirent une substance qui les rend plus aggreables et excellentes. |
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A010000311 |
Job, assis sur son fumier, tout couvert de playes, ressembloit plustost à un monstre qu'à un homme; il estoit là rumine un chien ou un cheval mort et puant; il prenoit quelques tests et se racloit le pus qui estoit sur ses playes, n'ayant personne qui luy voulust faire cet office de charité, car il estoit abandonné de tous. |
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A010000788 |
Considerez ces paroles, je vous prie: Que le jour perisse auquel je suis né, et celles qui s'ensuivent, lesquelles l'auroyent rendu [320] coulpable si Dieu n'eust pris en main sa cause, et asseuré qu'il ne pecha point en tout le temps qu'il fut reduit sur le fumier, affligé en toutes les façons qui se peuvent imaginer.. |
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A010000790 |
Or donques, comme Job estoit un grand amoureux de Dieu, toutes les paroles qu'il prononça sur son fumier cstoyent certes des paroles amoureuses; la flamme qui embrasoit son cœur luy faisoit faire des extravagances, mais le Seigneur, qui penetroit le fond de ce cœur, voyoit bien que ce n'estoit ni l'ennuy ni l'impatience qui le faisoit parler de la sorte, ains l'amour dont il estoit animé; car nostre cher Maistre sçait bien que c'est que d'aymer, il connoist bien le langage de l'amour, et pour ce il declare que Job n'a point peché en tout ce qu'il a dit. |
18-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XVIII-Vol.8-Lettres.html |
A018001780 |
Ce bon Pere dit que je suis une fleur et un vase de fleurs, et un phœnix; mais en verité, je ne suis qu'un puant homme, un corbeau, un fumier. |
20-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XX-Vol.10-Lettres.html |
A020000539 |
Vous deves avoir devant les yeux la souffrance et patience de Job, et considerer ce grand prince sur le fumier; il eut patience, et Dieu en fin luy redoubla ses biens temporelz et luy centupla les eternelz.. |
25-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXV-Vol.4-Opuscules.html |
A025000845 |
Ainsy, donq, elle les doit regarder comme la vive image de Jesus Christ crucifié; et si les anciens chrestiens, comme saint Chrisostome asseure, alloyent bien loin en Arabie voir et reverer le fumier sur lequel saint Job souffrit tant de travaux, avec quelle reverence devons nous approcher le lit sur lequel nos freres et nos seurs sont couchés pour endurer leurs maladies au nom de Dieu!. |
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A025002003 |
Elle les doit regarder comme la vive image de Jesus Christ crucifié; et s'il est vray, comme saint Chrisostome l'asseure, que les anciens chrestiens alloyent en Arabie pour seulement voir et reverer le fumier sur lequel saint Job souffrit tant de travaux avec quelle reverence devons nous approcher les litz sur lesquelz nos freres et nos seurs endurent leurs maladies pour Jesus Christ!. |
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A025002875 |
ce fut celle a laquelle renonça Nostre Seigneur, demeurant nud sur la croix; Job, sur le fumier, luy qui estoit prince; David, sautant comme hors de soymesme devant l'Arche; saint Louys, mangeant entre les pauvres; sainte Elizabeth, vestue en pauvre femme, et le bienheureux Louys Luzague, vestu en chevalier, portant sous son manteau des bouteilles de vin et un pot plein de potage aux pauvres, sans se mettre en peyne d'estre descouvert avec cela. |
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A025002910 |
Et ce fut celle la a laquelle renonça Nostre Seigneur, permettant d'estre mis nud sur la croix, au milieu de tant de nations; [Job, sur le fumier, lui qui était prince; David, sautant] comme hors de soymesme devant l'Arche de l'alliance; S t Louys, ce grand Roy, servant les pauvres a genoux, mangeant avec eux un mesme potage; S te Elizabeth de Hongrie, s'habillant en pauvre femme et servant es hospitaux. |
26-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXVI-Vol.5-Opuscules.html |
A026002315 |
Le saint homme Job est moins inquiet entre les incomparables travaux sur son fumier, que le roy Achab sur son lit au milieu de son palais, et que les mauvais Israelites entre les delices de la manne. |
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A026002677 |
Si le pèlerin, quand il marche, a le corps sur la route et l'âme en la douce patrie, chaque heure lui semblant mille ans pour le désir qu'il a de l'atteindre et de voir son cher père et ses très doux frères, pourquoi n'en sera-t-il pas ainsi de moi? Pourquoi, notre Père, mon âme ne converse-t-elle pas dans les Cieux comme l'âme de votre saint Apôtre qui disait: Notre conversation est dans le Ciel, et pourquoi chaque heure de cet exil ne me semble-t-elle pas mille ans? pourquoi ne désiré-je pas voir mes chers frères, qui sont [398] les Anges et les Saints? pourquoi, Père, ne réputé-je pas toutes les choses de cette vie, basses, viles et indignes d'y attacher mon cœur, puisque je suis créé pour posséder les biens du Ciel? Il est hors de doute, ô Père, que ce serait un grand déshonneur pour le fils d'un grand prince ou d'un roi d'étriller de ses mains les chevaux ou, avec les mêmes mains, ramasser les immondices et le fumier dans les rues; mais c'est un bien plus grand déshonneur pour moi de ce que sachant, ô Père céleste, que vous m'avez adopté pour votre fils et que vous me préparez des biens infinis, des richesses inestimables et même le royaume du Ciel, je m'abaisse et me rende méprisable en recherchant les choses viles et basses de ce monde. |