01-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome I-Les Controverses.html |
A001000659 |
Par ce que, comm'on voit le vulgaire admirer les cometes et les feux erratiques, et croire fermement que ce soyent des vrays astres et vives planetes, tandis que les plus entenduz connoissent bien que ce ne sont que flammes qui se vont coulant en l'air le long de quelques vapeurs, pendant quil y a dequoy les nourrir, lesquelles neantmoins laissent toujours quelques mauvays effectz, et n'ont rien de commun avec ces astres incorruptibles que ceste grossiere clairté; ainsy les miserables peuples de nostr'aage, voyans certaines chaudes cervelles s'enflammer a la suite de quelques subtilités humaynes, par ce quilz y voyoient quelques lueurs de l'escorce de la Parole de Dieu, ilz ont creu que c'estoyent des verités cælestes et sy sont amusés, quoy que les gens de bien descouvroyent et tesmoignoyent que ce n'estoyent que des inventions terrestres, et qui bien tost se dissiperoyent, ne layssans autre memoyre d'elles que le ressentiment des malheurs qui les suyvent.. |
03-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome III-Introduction a la vie devote.html |
A003000928 |
Les fleuves qui vont doucement coulant en la plaine portent les grans bateaux et riches marchandises, et les pluyes qui tombent doucement en la campagne la fecondent d'herbes et de graines; mais les torrens et rivieres qui a grans flotz courent sur la terre, ruinent leurs voysinages et sont inutiles au traffic, comme les pluyes vehementes et tempestueuses ravagent les champs et les prairies. |
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A003002301 |
Les fleuves qui vont doucement coulant en la plaine, portent les grands batteaux et riches marchandises, et les pluyes qui tombent doucement en la campagne la fecondent d'herbes et de graines; mais les torrens et rivieres qui à grands flots courent sur la terre, ruinent le voisinage, et sont inutiles au trafic, comme les pluyes vehementes et tempestueuses ravagent les champs et les prairies: jamais besongne faicte avec impetuosité et empressement ne fut bien faite. |
04-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome IV-Vol.1-Traitte de l'amour de Dieu.html |
A004001065 |
L'amour avoit rendu l'Espoux fluide et coulant, dont l'Espouse l'appelle une huyle respandue; et voyla que maintenant elle asseure qu'elle mesme est toute fondue d'amour: Mon ame, dit-elle, s'est escoulee lhors que mon Bienaymé a parlé. |
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A004001065 |
Le baume est si espais de sa nature qu'il n'est point fluide ni coulant, et plus il est gardé plus il s'espaissit, et en fin s'endurcit devenant rouge et transparent; mais la chaleur le dissout et rend fluide. |
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A004001066 |
Mays comme se fait cet escoulement sacré de l'ame en son Bienaymé? Une extreme complaysance de l'amant en la chose aymee produit une certaine impuissance spirituelle qui fait que l'ame ne se sent plus aucun pouvoir de demeurer en soy mesme; c'est pourquoy, comme un baume fondu, qui n'a plus de fermeté ni de solidité, elle se laisse aller et escouler en ce qu'elle [345] ayme: elle ne se jette pas par maniere d'eslancement ni elle ne se serre pas par maniere d'union, mais elle se va doucement coulant, comme une chose fluide et liquide, dedans la Divinité qu'elle ayme. |
05-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome V-Vol.2-Traitte de l'amour de Dieu.html |
A005001321 |
L'amour avoit rendu fluide et coulant l'Espoux, que pour cela l'amante appelle huile ou baume respandu; maintenant ell'asseure qu'aussi elle est devenue toute liquide et fluide, disant que son ame s'est fondue Ihors que son Bienaymé a parlé. |
08-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome VIII-Vol.2-Sermons.html |
A008000787 |
Citer alors ce que saint Grégoire de Nysse dit d'Abraham, [Ibid.,] liv. II, folio 274: Mais qui, je vous prie, pourrait sans pleurer voir l'image du Crucifié? Voici que nous voyons le corps du Christ suspendu, déchiré de toutes parts, ses yeux chargés de larmes, ses lèvres pleines de fiel et d'absinthe, sa tète ceinte d'une couronne, et le sang coulant en abondance de tous les membres de son corps. |
09-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome IX-Vol.3-Sermons.html |
A009000240 |
Celle que repetoit saint François est excellente, bien que ce fust une parole de contemplation, parce qu'elle continuoit comme un fleuve qui va tousjours coulant. |
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A009000519 |
Et si bien cet amour alloit sans cesse croissant, cet accroissement ne se faisoit point par secousses ni eslans, ains, comme un doux fleuve, elle alloit tousjours coulant, et presque imperceptiblement, du costé de cette union tant desirée de son ame avec la divine Bonté. |
14-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XIV-Vol.4-Lettres.html |
A014002645 |
Certes, Monseigneur, rien ne donne tant de douceur a la vie humaine que la droitte administration de la justice, et la justice, quoy que tous-jours une en elle mesme, ayant sa source, comm'une belle eau, en la poitrine des Princes souverains en terre, coulant par les espritz des magistratz rudes, malpolis et raboteux, elle se rend autant nuysible qu'elle devoit estre utile, et mesmes jusques la que, comme parle un sacré Prophete, ell'est convertie en absinte. |
19-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XIX-Vol.9-Lettres.html |
A019001313 |
Nous avons parlé, le bon M. d'Ulme et moy, et nous [145] n'avons rien conclu, sinon qu'il attendra jusques a ce que vous soyes en Chalamont, coulant ainsy le tems doucement; et entre ci et la, Dieu luy mesme accommodera toutes choses, ainsy que nous devons esperer. |
26-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXVI-Vol.5-Opuscules.html |
A026002307 |
La douceur de ses yeux, et ses larmes coulant si doucement sur sa face angelique, » les « ardens souspirs » qui entrecoupoyent « ses innocentes prieres, sa modestie en toute sa personne donnoyent de la devotion a tous ceux qui avoyent l'honneur de le voir en ce saint exercice. |